Giacobbe Giusti, ‘Cariatides de l’Érechthéion’

Giacobbe Giusti, ‘Cariatides de l’Érechthéion’

 

 

Cariatides de l’Érechthéion

Le nom de « cariatides » leur a été attribué secondairement, on les appelait auparavant simplement « jeunes filles », en grec Koré[1].

Plusieurs interprétations ont été proposées[2]. Il pourrait s’agir des jeunes filles de Laconie qui dansaient chaque année en l’honneur d’Artémis Karyatis[3], ou les choéphores de Cécrops, le baldaquin formant la partie visible de son tombeau[2].

D’après l’architecte romain Vitruve, leur nom viendrait de ce que la ville de Karyes s’étant alliée aux Perses lors de l’invasion, ses habitants furent exterminés par les autres Grecs et leurs femmes réduites en esclavage, et condamnées à porter les plus lourds fardeaux. Mais cette explication n’est actuellement pas retenue, ce motif architectural étant déjà répandu à cette époque, par exemple sur le Trésor des Siphniens à Delphes.

Histoire

Érechthéion. Le porche nord.

Comptes de construction de l’Érechthéion (IG I³ 476). (Musée épigraphique d’Athènes).

La construction du temple, tel qu’il est visible aujourd’hui, fut entreprise pendant la guerre du Péloponnèse. Elle commença lors de la trêve de Nicias en -421 et fut achevée entre -409 et -405, probablement en -406. Peu de temps après, en -403, Athènes dut capituler face à Sparte, entrer dans la ligue du Péloponnèse et voir sa démocratie remplacée par la tyrannie des Trente.

Le temple fut modifié et endommagé à plusieurs reprises, de sorte que son aménagement intérieur d’origine est sujet à controverse. Il fut d’abord endommagé par un incendie pendant la période classique, peut-être même avant d’être achevé et fut restauré. La cella ouest fut modifiée en -377 et en -27.

Au VIIe siècle, l’Érechthéion fut transformé en église byzantine ; les murs intérieurs furent détruits et d’autres furent édifiés. Pendant l’occupation franque, le temple est transformé en palais. Au cours de la période ottomane, le temple subit d’autres dommages. En 1463, il fut transformé pour loger le harem du commandant turc de l’Acropole et le portique nord fut muré.

Plus tard, Lord Elgin, ambassadeur britannique à Constantinople, fit enlever une des caryatides ainsi que de nombreuses autres sculptures du Parthénon et la vendit au gouvernement britannique. Cette statue se trouve actuellement au British Museum. Les cinq autres Caryatides se trouvent au musée de l’Acropole, protégées de la corrosion et de la pollution. Les six statues se trouvant sur le site sont des répliques exactes de celles d’origine.

Le bâtiment fut endommagé par les bombardements lors du siège de l’Acropole de 1827, au cours de la guerre d’indépendance. Servant d’abri aux familles de certains notables, il fut touché en janvier 1827 par un tir et son plafond s’effondra, tuant les occupants dont la veuve de Yannis Gouras.

De nos jours, le service grec de Conservation des Monuments de l’Acropole a proposé de permettre un accès à l’intérieur de l’Érechthéion, afin d’étudier sa configuration et d’enfouir les fondations de l’ancienne basilique chrétienne pour assurer leur conservation. Le narthex de cette église, transformé par la suite en citerne à l’époque ottomane, ne sera pas enterré, afin que ces éléments, témoins de l’histoire du monument, restent visibles. Pour ce projet, qui a obtenu l’accord du Conseil supérieur de l’Archéologie, il est prévu de doter l’Érechthéion d’un nouveau plancher provisoire fait de plaques de marbre blanc de quatorze cm d’épaisseur posées sur une armature métallique[4].

The Porch of the Caryatids.

La loggia con le Cariatidi

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89rechth%C3%A9ion

http://www.giacobbegiusti.com